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Tu n'es pas mon père !

Déjà que l’éducation est en soi un défi au quotidien, en mutation continue, en fonction des âges, des caractères, des humeurs et des situations, les choses se compliquent encore plus quand les parents se séparent et qu’en plus, un nouveau composant de la donne éducative arrive avec son vécu, ses principes, ses habitudes.


Si tous les psychologues et les pédopsychiatres sont d’accord pour dire que si le couple se sépare, il serait important que les parents restent unis dans leur mission éducative et cohérents dans les valeurs et principes qu’ils transmettent. La femme et l’homme finissent leur histoire ensemble oui, la mère et le père non.


Là où cela peut poser problème c’est dans les familles recomposées quand un des deux parents ou les deux ont refait leur vie, ou plutôt continué leur vie avec un nouveau partenaire et qu’ils habitent ensemble. La question de l’autorité et de la légitimité se pose sérieusement. Comment gérer l’arrivée d’une tierce personne au sein du quotidien ? Comment chacun peut retrouver ses repères et sa place dans cette nouvelle famille ? Comment ne pas se sentir obligé de faire tampon entre les résistances et les attentes, les provocations et les crises éducatives ?

Autant de challenges à relever mais qui reposent tous sur quelques règles essentielles : la communication claire et bienveillante, le respect mutuel, la collaboration du plus grand nombre d’acteurs possible (même l’ex partenaire) , en se rappelant bien que c’est à celui ou celle qui est la plus évoluée de faire les plus grands pas.


Se fixer des priorités : je veux avoir raison tout le temps ou je veux sauvegarder le relation (sans renoncer à ce qui est important pour moi) ? Doit-on accorder la même importance à un lit mal fait qu’à une réponse irrespectueuse de la part de notre enfant ?

Ne pas en faire une affaire personnelle : Différencier l’égo de ce qui permet d’avancer dans une situation de bocage. Recadrer sur l’objet à discuter et non sur la personne, en évitant les jugements et les reproches qui ne font que braquer et fermer la communication.

Se partager les domaines : par exemple on peut choisir que le nouveau partenaire n’intervienne pas sur les notes, ni sur les fréquentations ou autre. Par contre, il aura son mot à dire sur l’ordre dans les espaces communs ou la gestion des tâches ou sur le ton employé quand l’enfant s’adresse aux adultes.

Impliquer l’enfant ou l’adolescent dans nos décisions : l’éducation ce n’est pas le règne de Louis XIV, le roi impose et l’enfant applique. Il est bien plus efficace d’exprimer les motivations de ce qu’on demande (surtout si ça concerne des comportements répétitifs) car on permet de comprendre pourquoi c’est important pour nous plutôt que d’exiger que ce soit fait. Lui demander s’il est d’accord pour nous aider.

Pour reconstruire une nouvelle cellule familiale, il est nécessaire d’établir ensemble au préalable des bases saines, solides et sereines et que l’enfant voie dans cette nouvelle vie une opportunité pour grandir, s’enrichir et apprendre de nouvelles choses et non une menace pour son bien-être et une charge émotionnelle négative au quotidien. Rappelez-vous toujours cette petite phrase magique : CONNECT BEFORE CORRECT !


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